Vienne bal

Festivités viennoises en vue

La capitale autrichienne n’arrête pas de valser. A quelques jours de la finale de l’Eurosong, elle annonce pour cette fin de semaine l’une des manifestations les plus courues de son année mondaine : le Life Ball.

La tradition semble ne pas avoir perdu un souffle depuis l’époque où la Cour et l’incontournable Sissi faisaient tourner les têtes. Aujourd’hui encore, même les jeunes générations se doivent de fréquenter l’un ou l’autre des bals inscrits au calendrier : celui de l’Opéra, des pharmaciens et autres corporations, Fête impériale, etc.

Ce samedi 16 mai, on dansera en faveur de la lutte anti-SIDA dans un élégant décorum évoquant le renouveau et le printemps…célébrer la vie plutôt que les sombres perspectives du virus HIV, tel semble être l’objectif des organisateurs de ce grandiose rassemblement caritatif. Cette année, la couleur dorée sera à l’honneur, ce qui laisse présager d’un éclat particulier.

Un événement de cette importance contribue à drainer vers Vienne des essaims de touristes, attirés comme papillons de nuit vers les lumières impériales.

Cohérents, certains d’entre eux choisiront de séjourner au tout nouvel Hôtel Magdas, dont le généreux concept semble ne pas avoir d’équivalent ailleurs dans le monde. Dans cet établissement impeccable et coquet  – tout juste inauguré en février –  la vingtaine de salariés qui accueillent chaque jour les clients partagent un même destin. Anciens réfugiés, ils ont tous obtenu l’asile en Autriche après, pour la plupart d’entre eux, de longues années d’attente. Une initiative qui « permet de mettre un visage sur les migrants, dont on ne parle plus souvent qu’en termes de statistiques », souligne le directeur, un professionnel de l’hôtellerie.

En 2014, l’Autriche a accueilli 28’000 migrants. Selon le ministère de l’Intérieur, 34′ 000 demandes sont actuellement en attente. Dans cette petite république alpine, comme dans de nombreux autres pays, le droit de travail des réfugiés est extrêmement limité durant l’instruction des dossiers. « Nous voulons montrer que l’interdiction de travailler faite aux demandeurs d’asile est absurde tant d’un point de vue social qu’économique », résume Klaus Schwertner, de Caritas/Vienne.