Entre proposition de bons et report du vol, il faut persévérer pour obtenir un remboursement.

« Il y a des administrations qui coûtent trois fois plus que si on y volait, par les gens préposés à empêcher qu’on n’y vole ».
Prince Charles-Joseph de Ligne / Mémoires et mélanges historiques et littéraires

Le sujet est sensible. S’il fallait honorer toutes les demandes, les compagnies aériennes devraient débourser quelque 35 milliards de dollars selon des estimations, dont 10 milliards pour les seules compagnies européennes.

Bon à savoir :

  • Les agences ne peuvent être tenues responsables du remboursement que lorsqu’il s’agit d’un voyage à forfait, soit la combinaison de deux prestations offertes dans le prix global (par exemple, le transport et l’hébergement).
  • Sur le site de votre compagnie aérienne, au chapitre coronavirus, vous pourriez bien trouver de nombreuses informations pour reporter votre vol, modifier la date ou la destination de votre billet, et même une réduction de 50 euros si vous fixez la date de votre départ en 2020…mais rien concernant un remboursement, qui est pourtant garanti par le Règlement européen No 261/2004, valable en Suisse.
    SWISS, par exemple, informe que les remboursements restent en principe possibles, mais qu’en raison de la pandémie, elle n’est pas en mesure de traiter ces remboursements dans les conditions habituelles.
    Sur le site d’easyJet, le bon ou le transfert du billet sur un autre vol sont mis en avant. Pour le remboursement, il faut contacter le service client (on peut également soumettre une demande par écrit via un formulaire en ligne, dédié au remboursement).
  • Face à des sites compliqués et des répondeurs automatiques, avec des attentes interminables, que faire?
    Il faut réitérer sa demande auprès de la compagnie aérienne ou auprès du tour-opérateur. Si l’information est vraiment impossible à trouver, se référer à une association de défense de consommateurs (en Suisse, la FRC). Dans tous les cas, patience !
    Selon les compagnies aériennes, le remboursement peut prendre jusqu’à un an, comme par exemple chez Air France, qui délivre un bon de voyage remboursable après un an à compter de la date d’émission du bon. Attention aussi aux assurances annulations : certaines ne couvrent pas le risque de pandémie.

    (Source : RTS / Delphine Gianora et Feriel Mestiri)