Hippodrome, palaces et casino…comme un pied-de-nez à Hollywood

« Quand de Deauville on voit Le Havre, c’est qu’il va pleuvoir. Quand on ne le voit pas, c’est qu’il pleut déjà.”
Tristan Bernard

Le palace…et le carrosse qui va avec

Devenue célèbre à partir des années 1800, la star de la Côte fleurie est aujourd’hui une destination de vacances si prisée des Parisiens qu’elle a hérité du surnom de « 21ème arrondissement de la capitale ». Les habitants de la ville Lumière ne sont pas les seuls à s’y faire voir. Est-ce au temps du Débarquement en Normandie que les Américains l’ont adoptée ? Ils sont nombreux à s’y presser, et pas seulement durant le Festival du film des USA.

Bienfaisantes immersions

Le XIXe siècle découvre les bienfaits de l’eau de mer.
Des hordes de baigneuses et baigneurs se font déposer sur la plage, tout habillés, parfois en chaise à porteur.
On ne sait pas nager ? Qu’importe, pourvu qu’on ait l’ivresse de l’iode et des embruns !

Pied-à-terre

Les premiers établissements de bains accueillent une aristocratie qui ne regarde pas à la dépense, allant jusqu’à se faire bâtir de coquettes villas de style néo-normand, voire de somptueux castelets, comme la villa Strassburger, construite sur un terrain ayant appartenu à Gustave Flaubert.

Un homme et une femme

Entre autres films tournés au Calvados, celui de Claude Lelouch (1966) a sans doute fait davantage que n’importe quelle campagne touristique pour drainer les cinéphiles romantiques sur les fameuses « planches » : une promenade de 656 mètres de long, créée en 1923, et qui a vu défiler les plus grandes célébrités, de Joséphine Baker à Sacha Guitry en passant par Steven Spielberg et Clint Eastwood. Innombrables sont les stars dont les noms ponctuent l’alignement des cabines de bains, comme les étoiles marquées sur les trottoirs d’Hollywood. Quelques chanceux les louent à la saison pour deux ou trois centaines d’Euros.

Autres toiles

D’innombrables peintres ont aussi fait la réputation du site. On songe à la « la Jetée de Trouville », peinte par Eugène Boudin en 1884, ou à sa magnifique « Marée basse, soleil couchant », qui fait écho au fameux « Impression soleil levant » de Claude Monet.

Une coquette marina

Quant à Gustave Courbet, quand il peint sa « Plage de Trouville », il ne montre pas des estivants, mais deux hommes courbés, travailleurs de la mer, à la recherche de crustacés. En privilégiant une étendue désolée dans le vent, le maître veut faire sentir le poids de la pauvreté dans le fief des nantis.

Visiter

CroisiEurope propose une croisière thématique sur les pas des impressionnistes. Le parcours inclut notamment la demeure et le jardin de Claude Monet à Giverny, une visite à pied de Honfleur – berceau de l’impressionnisme – ainsi qu’une une excursion sur la côte d’Albâtre, patrimoine naturel du Pays de Caux et de l’estuaire de la Seine avec Etretat.

(Photos: pichonvoyageur.ch)