Elu “Plus beau village de Suisse” en 2016, le bourg mérite sa réputation.

« Lorsque je revois cette région bénie sur le versant sud des Alpes, j’ai toujours l’impression d’avoir laissé mes pensées et mes soucis de l’autre côté des monts enneigés. »
Hermann Hesse

Une arrivée théâtralisée

Il faut y arriver par bateau. Ce décor d’opéra – agencé en amphithéâtre sur le lac de Lugano – dévoile ainsi progressivement sa silhouette caractéristique, dominée par le clocher monumental de l’église paroissiale de Santa Maria del Sasso. Plus haut encore, un château du XIIe siècle, érigé sur les ruines d’une tour lombarde.
Les randonneurs peuvent opter pour une alternative d’altitude en partant du Monte Salvatore, le “pain de sucre” tessinois.

Dolce vita

A peine débarqué, difficile de résister à la tentation de s’attabler à l’une ou l’autre de ces “grotti”, où l’on déguste les spécialités du terroir…de quoi recharger ses batteries avant de gravir les 400 marches qui relient les rives du lac au parvis du baptistère Sant’Antonio. De là, le regard plonge sur de charmantes petites places, leurs fontaines, leurs maisons médiévales parfois restaurées par de grands architectes.

Le Jardin Scherrer

“Jardin des merveilles”

Une courte balade conduit à un domaine de fantaisie dont la végétation touffue dissimule une collection d’ornements divers – bassins, statues, pavillons – qui ramènent à des lieux et à des origines différentes. Dans ce qui fait figure de jardin botanique un peu kitsch, on passe ainsi sans transition d’un étang romantique à un pavillon japonisant.

C’est un certain Arthur Scherrer, marchand de textiles, qui conçut cette collection hétérogène dans les années 30. Les architectes contemporains jettent un regard plutôt circonspect sur ce qu’ils considèrent comme un fantasme de bourgeois cossu.

Photos : pichonvoyageur.ch